Kevin Hassett, directeur du Conseil économique national des États-Unis, a averti que la croissance économique américaine pourrait chuter drastiquement si le blocage fédéral en cours se poursuit.
Lors d'une interview diffusée sur CBS dans l'émission « Face the Nation » le dimanche 9 novembre, Hassett a souligné que le manque de contrôleurs aériens entraînait d'importantes perturbations du trafic aérien à l'approche de Thanksgiving.
« Thanksgiving est l'une des périodes les plus chargées de l'année pour l'économie… et si les gens ne peuvent pas voyager pendant cette période, nous pourrions connaître un trimestre négatif pour le quatrième trimestre », a expliqué le conseiller économique .
Les retards de vols aux États-Unis perturbent les déplacements à l'approche de Thanksgiving.
Dimanche, les compagnies aériennes américaines ont annulé plus de 2 200 vols, suscitant l'inquiétude des passagers. Pour apaiser ces inquiétudes, le secrétaire aux Transports, Sean Duffy, a averti que le trafic aérien allait fortement diminuer en raison d'une pénurie de personnel , à l'approche de Thanksgiving. Il a imputé cette situation au blocage budgétaire fédéral en cours.
réductions de vols obligatoires, imposées à plusieurs compagnies aériennes en raison de retards et d'annulations ayant perturbé les horaires de voyage le samedi 8 novembre.
Il convient de noter que la fermeture des services fédéraux a duré 40 jours , entraînant une pénurie de contrôleurs aériens qui, comme d'autres employés fédéraux, n'ont pas été payés depuis des semaines.
« La situation ne fera qu'empirer… durant les deux semaines précédant Thanksgiving, le trafic aérien va chuter considérablement », a déclaré Duffy sur CNN dans l'émission « State of the Union ».
Ces retards de vols aux États-Unis ont perturbé les projets de millions de personnes, dont la plupart souhaitaient voyager avant Thanksgiving. Cette fête, l'une des plus importantes du pays, aura lieu le 27 novembre cette année.
Duffy a toutefois averti que de nombreuses personnes ne pourront pas prendre l'avion faute de vols suffisants si la situation perdure. Suite à ses déclarations, les analystes ont constaté que dimanche avait été la pire journée en termes d'annulations de vols depuis le début du blocage le 1er octobre.
Parallèlement, la Federal Aviation Administration (FAA) a demandé aux compagnies aériennes de réduire leurs vols quotidiens de 4 % à compter de ce vendredi. Cette mesure sera appliquée dans 40 aéroports majeurs en raison de problèmes de sécurité liés au contrôle aérien. Selon certaines sources, ces réductions de vols devraient passer à 6 % mardi et atteindre 10 % d'ici le 14 novembre.
Suite aux instructions de la FAA, de nombreuses compagnies aériennes ont déjà annoncé publiquement leurs annulations pour les prochains jours. Par exemple, United Airlines a indiqué son intention d'annuler 190 vols lundi et 269 mardi.
La paralysie actuelle des services fédéraux accroît les tensions dans le secteur aérien.
Dimanche à 16h20 heure de l'Est (21h20 GMT), au moins 2 215 vols américains ont été annulés et plus de 7 200 retardés en raison de la dégradation des conditions météorologiques, selon FlightAware, un site web de tracdes vols. Par ailleurs, la FAA a signalé que 12 tours de contrôle avaient connu des problèmes d'effectifs plus tôt dans la journée.
Outre ces difficultés, Duffy a souligné que davantage de contrôleurs aériens ont pris leur retraite depuis le début du blocage des services fédéraux le 1er octobre. Il a fait cette déclaration après avoir indiqué aux journalistes que la FAA manquait d'environ 1 000 à 2 000 contrôleurs pour atteindre un effectif complet.
Il a précisé qu'il rémunérait des contrôleurs qualifiés pour qu'ils continuent à exercer leurs fonctions et ne prennent pas leur retraite. Selon lui, avant l'arrêt du service, environ quatre contrôleurs partaient à la retraite chaque jour ; ce nombre est désormais passé à 15 ou 20 par jour.
Rien que samedi, environ 1 550 vols ont été annulés et 6 700 retardés. C’est en hausse par rapport aux 1 025 annulations et 7 000 retards enregistrés vendredi.
Des sources proches du dossier ont indiqué que des responsables de la compagnie aérienne ont confié, en privé, qu'ils ne pouvaient programmer que très peu de vols en raison de nombreux retards. Ils ont exprimé leur inquiétude quant au fonctionnement du système si les problèmes de personnel s'aggravaient. Parallèlement, le Sénat s'oriente vers un accord visant à rouvrir les services gouvernementaux, ce qui permettrait de financer les opérations jusqu'en janvier 2026.
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