Les points faibles juridiques du Bitcoin suscitent un nouveau débat, Nick Szabo met en garde

Résumé rapide 

• Szabo affirme que Bitcoin n'est pas totalement résistant aux attaques juridiques ou réglementaires coordonnées.
• L'avertissement est lié aux controverses en cours autour des inscriptions non financières via Ordinals, Runes et BRC-20.
• Les leaders de la communauté sont divisés, certains rejetant la menace comme exagérée.

Le pionnier de Bitcoin, Nick Szabo, a averti que la plus grande cryptomonnaie du monde pourrait ne pas être aussi immunisée contre les interférences extérieures que beaucoup le pensent, affirmant que les États-nations et les grandes entreprises peuvent toujours exploiter des voies juridiques pour perturber le réseau.

L'anarcho-capitalisme est un idéal merveilleusement abstrait qui peut inspirer l'innovation. Cela m'a aidé à inventer la cryptomonnaie.

Mais les cryptomonnaies du monde réel ne sont pas sans confiance — elles minimisent la confiance. Chaque cryptomonnaie possède une surface d'attaque juridique, représentant le…

— Nick Szabo (@NickSzabo4) 16 novembre 2025

Dans un post publié dimanche sur X, Szabo a souligné que, bien que Bitcoin offre une forte minimisation de la confiance, il est loin d'être totalement sans confiance. Chaque blockchain, selon lui, expose une « surface d'attaque juridique » qui peut être ciblée par la pression réglementaire, rendant irréaliste de croire que Bitcoin pourrait survivre à toute répression juridique ou juridictionnelle menée par un gouvernement.

Szabo a qualifié de « folie » l’hypothèse selon laquelle Bitcoin serait un « couteau suisse anarcho-capitaliste magique » immunisé contre les pressions juridiques mondiales.

Les propos de Szabo ont du poids compte tenu de son statut de visionnaire précoce dans la cryptographie et les smart contracts. Ses travaux passés, y compris le concept de Bit Gold, ont même alimenté les spéculations selon lesquelles il pourrait être le mystérieux Satoshi Nakamoto, bien qu'il ait à plusieurs reprises nié cela.

Préoccupations liées à la censure au niveau des nœuds et aux données arbitraires

Selon Szabo, l'application de la loi pourrait influencer les mineurs, les opérateurs de nœuds et les fournisseurs de portefeuilles, en particulier dans les juridictions dotées d'un État de droit, les obligeant à censurer, supprimer ou bloquer certains types de contenus on-chain.

Ses commentaires interviennent alors que des débats ont lieu depuis des mois sur les données non financières stockées sur Bitcoin, en particulier les contenus générés par les transactions Ordinals, Runes et BRC-20, y compris les images, fichiers audio et inscriptions multimédias.

Cette tension a également contribué à un changement notable dans la préférence des opérateurs de nœuds, le logiciel Bitcoin Knots ayant gagné en popularité suite au mécontentement suscité par l'autorisation par Bitcoin Core de la fonctionnalité OP_RETURN étendue, que les critiques estiment alimenter le « spam » du réseau.

Réactions mitigées de la communauté Bitcoin

L’avertissement de Szabo n’est pas resté sans réponse. Les critiques soutiennent qu’il surestime la portée des menaces juridiques, en soulignant l’existence continue d’outils préservant la vie privée tels que le chiffrement PGP et le réseau Tor.

Chris Seedor, PDG de la société de stockage de seeds Bitcoin Seedor, a rejeté les préoccupations de Szabo comme étant de la spéculation alimentée par la peur, affirmant que la durabilité de Bitcoin ne réside pas dans la prévoyance juridique mais dans sa robustesse technique et sa décentralisation, qui limitent les points d’étranglement coercitifs.

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