Trump, « troisième mandat » de la Fed : le Bitcoin prêt à s’envoler ?

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La bataille autour de la politique monétaire américaine s’intensifie. Et, ainsi, un concept oublié refait surface : le troisième mandat de la Fed. S’il devenait le nouveau cap, il pourrait affaiblir le dollar et doper les cryptos et le Bitcoin (BTC).

Un « troisième mandat » qui change la donne

Depuis des décennies, la banque centrale pilote un « double mandat » : stabilité des prix et plein emploi. Cependant, une lecture juridique rappelle un troisième objectif, souvent rangé au second plan : maintenir des taux longs modérés. Ce point, remis en avant par un proche choix de Donald Trump pour la Fed, ouvre la voie à une stratégie plus interventionniste.

Concrètement, ce troisième objectif pourrait servir de base à un pilotage actif des taux à long terme. En effet, l’outil clé s’appelle « yield curve control » : la banque centrale s’engage à acheter des obligations pour plafonner un niveau de rendement précis. Par conséquent, la dette publique coûte moins cher à financer et les créances à long terme se détendent.

With Fed board member Miran now confirmed, the MSM is preparing the world for the Fed's "third mandate" which is essentially yield curve control. LFG!

YCC -> $BTC = $1m pic.twitter.com/jlPQZJ0cHm

— Arthur Hayes (@CryptoHayes) September 16, 2025

L’exécutif souhaite des taux plus bas, car la charge d’intérêts grimpe avec un endettement fédéral record. Ainsi, des programmes comme des rachats ciblés, un renforcement du bilan ou des émissions adaptées de bons du Trésor reviennent au premier plan.

L’objectif affiché paraît clair : soulager le coût de la dette et, aussi, desserrer l’étau sur le crédit immobilier pour relancer le marché du logement. Cependant, cette orientation bouscule l’équilibre habituel. D’un côté, les taux longs comprimés stimulent l’activité. De l’autre, ils peuvent déprécier la monnaie si la création de liquidité s’accélère. En conséquence, le dollar perd souvent de son attrait relatif, surtout si l’inflation reste au-dessus de la cible pendant la manœuvre.

Quel impact pour le Bitcoin et les cryptos ?

Les investisseurs crypto suivent ce dossier de très près. En effet, si la Fed plafonne durablement les rendements réels, l’appétit pour les actifs rares augmente.

C’est pourquoi les voix pro-Bitcoin y voient un catalyseur majeur : une courbe des taux « sous contrôle » signifie plus de monnaie en circulation et, par conséquent, une recherche de valeurs refuges alternatives. De plus, certaines figures du marché n’excluent pas des scénarios extrêmes où le prix grimperait violemment si l’ancrage des taux devenait une politique de long terme.

Parallèlement, un autre front s’ouvre : Donald Trump affiche sa volonté de « prendre le contrôle » de la Fed face à Jerome Powell, jugé trop restrictif. Traduction politique : il pousserait pour des baisses de taux assumées afin de relancer l’économie américaine. Ainsi, la perspective d’un exécutif plus directif sur la politique monétaire renforce l’idée d’un cycle pro-liquidité favorable aux actifs à risque, dont les cryptomonnaies.

Toutefois, le marché n’ignore pas les risques. Une interférence trop visible avec l’indépendance de la banque centrale pourrait accroître la volatilité. Les traders scruteront plusieurs signaux : annonces sur d’éventuels rythme des achats obligataires et trajectoire explicite des taux directeurs

À court terme, une seule dynamique compte vraiment pour les cryptos : le coût de l’argent. Si les taux réels chutent, les flux se dirigent souvent vers les actifs corrélés à la croissance et à la technologie. Aussi, un dollar plus faible soutient mécaniquement les prix libellés en dollars. Par conséquent, le Bitcoin capte des allocations comme « réserve alternative ».

Reste un point sensible : la psychologie. Les propos autour d’une reprise en main de la Fed peuvent effrayer les investisseurs institutionnels.

En définitive, le débat dépasse une joute personnelle entre Donald Trump et Jerome Powell. Il pose une question macro : jusqu’où une banque centrale peut-elle lisser les taux longs sans sacrifier la valeur de sa monnaie ? 

Source : Federal Reserve

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