Le Salvador répartit ses avoirs en bitcoin entre 14 adresses pour « renforcer la sécurité » contre les menaces quantiques

Le Bureau National du Bitcoin du Salvador, qui gère la réserve nationale de près de 6 300 BTC, a annoncé vendredi avoir réparti la réserve sur 14 adresses différentes afin d'améliorer la sécurité, notamment face aux menaces liées à l'informatique quantique. 

Sous la direction du président pro-bitcoin Nayib Bukele, le bureau affirme acheter un BTC chaque jour et l'ajouter à la réserve stratégique de bitcoin du pays. La réserve détient actuellement 6 284 BTC, d'une valeur de plus de 682 millions de dollars aux prix actuels, selon le site web du bureau. Jusqu'à vendredi, la réserve était conservée sur une seule adresse. Suite à l'annonce, les avoirs du bureau ont été répartis sur 14 nouvelles adresses, aucune ne contenant plus de 500 BTC, selon les données onchain. 

Cette mesure "s'aligne sur les meilleures pratiques en matière de gestion de Bitcoin et prépare à d'éventuels développements dans l'informatique quantique", indique l'annonce du bureau. "Limiter les fonds sur chaque adresse réduit l'exposition aux menaces quantiques, car une adresse Bitcoin inutilisée avec des clés publiques hachées reste protégée."

L'informatique quantique représente une menace potentielle pour les signatures ECDSA de Bitcoin, et donc pour la sécurité du réseau, bien que les analystes de Bernstein aient déclaré l'année dernière que toute menace concrète pour la cryptomonnaie la plus précieuse au monde reste "à des décennies", comme l'a précédemment rapporté The Block. 

Les affirmations du bureau concernant les achats de Bitcoin contredisent une déclaration signée du président de la banque centrale du pays et du ministre des finances, adressée au FMI, selon laquelle le secteur public salvadorien n'a pas acheté de BTC depuis février de cette année, conformément aux termes d'un accord de prêt avec le FMI. Ni Bukele ni son bureau n'ont directement répondu au rapport du FMI de juillet, bien que le bureau continue d'annoncer des achats quotidiens sur X.